Alexandre Hoël, chargé de mission à la Fondation EDF, revient pour nous sur les dispositifs mis en oeuvre pour mobiliser les salariés du groupe et soutenir leurs projets associatifs.
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En quelques mots, quelles sont les grandes missions de la Fondation EDF ?
Notre fondation œuvre pour l’intérêt général en soutenant des initiatives associant solidarité et progrès, nos deux axes d’interventions, et contribuant à construire une société meilleure. Pour ce faire, nous bénéficions d’une dotation annuelle de dix millions d’euros et de l’appui des salariés de l’entreprise mobilisés à nos côtés. Cela nous permet de soutenir environ 150 projets par an, en France et à l’international. Parallèlement à notre activité de mécène, nous proposons au sein de notre espace culturel, situé dans le 7ème arrondissement de Paris, des expositions et des conférences dont l’accès est invariablement gratuit et ouvert à tous.
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Quelles y sont vos fonctions ?
J’ai pour mission de mobiliser les salariés du groupe EDF autour des projets que nous soutenons, principalement à travers des programmes de bénévolat de compétences, et d’accompagner l’engagement solidaire dont ils peuvent faire preuve dans le cadre de leurs vies privées en permettant le financement de leurs projets associatifs.
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Justement, quel dispositif de financement avez-vous mis en place a destination des collaborateurs EDF ?
Une étude nous a récemment permis de mesurer à quel point les salariés du groupe EDF étaient engagés dans le monde associatif et particulièrement sensibles aux valeurs de solidarité et d’intérêt général, qui trouvent chez eux un écho particulièrement fort. Face à ce constat, nous avons imaginé un appel à projets internes permettant aux salariés, stagiaires ou encore alternants d’EDF, qu’ils soient président d’une association ou simple bénévole, de bénéficier d’un canal dédié pour nous présenter leurs initiatives solidaires et demander un financement. L’édition 2015, qui était expérimentale, a abouti au financement de 19 projets pour un montant total des dons de près de 115 000 €.
LE FONCTIONNEMENT DE L’APPEL A PROJETS
Très concrètement, nous avons ouvert les inscriptions sur une période de dix semaines, durant lesquelles les équipes de la Fondation ont instruit l’ensemble des 161 dossiers de candidatures puis défini une liste de 20 projets finalistes. Les salariés sélectionnés ont alors été invités à Paris pour pitcher devant un jury composé de dirigeants du Groupe dont la délibération a abouti à la distinction de 11 projets pour lesquels nos dons allaient de 3 500 à 15 000 euros. La dernière étape du dispositif, très probablement la plus originale, consistait à permettre aux candidats finalistes mais non récompensés par le jury de lancer leurs campagnes de collectes de dons sur la plateforme de financement participatif d’HelloAsso. Un mois durant, ils ont ainsi pu compter sur un accompagnement personnalisé et sur l’assurance de voir la Fondation doubler l’ensemble des dons leur étant faits par le grand public, dans la limite d’un plafond. Cela a permis aux associations inscrites de collecter, abondement de la Fondation compris, plus de 30 000 euros.
Photo : la Fondation EDF remet un chèque de 15 000 euros à l’association « Prends-moi la main » dans le cadre du 1er appel à projets solidaire à destination des salariés du groupe.
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Quelle est votre définition, votre approche, du “mécénat participatif” ?
A la Fondation EDF, année après année, nous incluons de plus en plus la participation du public dans nos dispositifs, en réinterprétant peut-être un peu la notion de « mécénat participatif ». En 2014, nous avons par exemple complètement revu les Trophées des associations en créant notamment un Trophée du public et un Trophée des salariés EDF, permettant aux associations inscrites récoltant le plus de votes de bénéficier de dons de notre part, respectivement de 10 000 et 15 000 euros. A mon sens, c’est une forme de mécénat participatif. En 2016, comme en 2015, nous avons mis en place un dispositif d’abondement des dons collectés par les associations des salariés EDF, dont je vous parlais il y a un instant. Le mécénat participatif, pour moi, ce serait aussi ça … Mettre le fruit de l’interaction entre un bailleur de fond et le public au service de l’intérêt général, à travers le don. Plus généralement, c’est pour moi l’expression concrète d’une envie commune d’avancer pour le bien commun. Pour sûr, c’est en tous cas une très belle réponse collective à diverses problématiques sociales, économiques ou encore culturelles.
Un petit mot sur votre collaboration avec HelloAsso ?
Il est toujours intéressant de travailler avec une structure engagée, faisant preuve d’une grande expertise dans son domaine, et toujours prête à relever des défis que d’autres n’envisagent parfois même pas ! HelloAsso : un acteur de confiance. Vous aviez besoin d’une baseline, non ? La forme est à travailler, mais le fond y est !