Entre le social, la santé, les sports ou encore la culture, le milieu associatif connaît une dynamique constante ces dernières années. Le poids économique de ce secteur génère de l’intérêt pour beaucoup de professionnels évoluant dans le privé. Entre recherche de valeurs dans un travail intéressant et incertitude concernant l’emploi en France, de plus en plus de personnes décident progressivement de chercher une nouvelle opportunité dans le monde associatif.
- Attractivité constante et emploi de substitution du privé
- Quels types de profils les associations recrutent ?
- Les métiers du secteur privé en association
- Engager des « jeunes » dans le monde associatif
- L’embauche d’un auto-entrepreneur dans son association
- Quelles sont les charges à payer pour une association ?
- Quelle convention collective pour une association loi 1901 ?
- Les nouvelles formes d’embauche : le « télé bénévolat » et le « télétravail »
Attractivité constante et emploi de substitution du privé
Si vous pensez que l’emploi dans le monde associatif n’attire que les salariés en reconversion ou bien des personnes proche de la retraite, c’est faux !
Actuellement d’après l’INSEE, le milieu associatif français est constitué d’environ 1,3 millions d’associations dont 170 000 sont employeuses et 1.1 million non employeuses. En 2018, 2.2 millions de personnes sont employées dans des associations dont 1.5 millions à plein temps. Cela représente en volume d’effectif au moins un salarié sur dix travaillant dans le privé.
Caractéristiques du salariat en association
Il existe un lien de subordination entre un salarié et l’employeur caractérisé par : une rémunération, existence d’un lien de subordination, horaires fixées, locaux mis à disposition Ainsi, dans le cas d’une association, le salarié devra « obéir » à une autorité émanant du conseil d’administration, du président ou d’une personne déléguée à cet effet.
C’est ainsi que l’on différencie le bénévolat, le salarié et l’auto-entrepreneur (qui est fondé sur l’indépendance de la prestataire).
Attention donc aux missions qui peuvent requalifier le bénévole en salarié et de bien respecter l’indépendance du prestataire dans la relation auto-entrepreneur et association.
Les droits et devoirs de l’association employant des salariés
Les associations employant des salariés doivent respecter impérativement l’ensemble des règles figurant dans le Code du travail et dans le code de la sécurité sociale. Celles-ci concernent entre autre :
Les types de contrats et le déroulement des carrières
Les rupture de contrats et les licenciements
Le temps de travail et les congés
La rémunération
Les relations au travail
Lors de litiges, c’est l’inspection du travail qui sera donc saisi, et le conseil des prud’hommes qui accueillera le litige.
Quels types de profils les associations recrutent ?
Entre besoin de reconversion ou bien opportunité de tremplin pour la jeunesse mais encore besoin d’experts, les associations se modernisent au fur et à mesure et cherchent à recruter des profils disposant d’une panoplie de compétences et d’expertise dans un domaine précis. Ayant un désir de dynamique d’entreprise tout en conservant des valeurs humaines et un but non-lucratif, des associations recrutent de plus en plus divers profils.
Les métiers du secteur privé en association
Avec près de 75% des recrutements qui concernent des missions de support, beaucoup d’associations déclarent recruter des analystes financiers, des officiers de l’armée en fin de carrière, des spécialistes en ressources humaines, en assistanat ou encore des spécialistes dans le digital.
Ce besoin croissant dévoile un manque de panel de compétences en interne, nécessaire au bon développement de l’organisation. C’est pourquoi aujourd’hui il est également possible de postuler pour des missions en lien avec les métiers de la finance, de la communication, des relations publiques mais également en rapport avec la stratégie managériale.
Cependant, le principe même d’association requiert la notion de partage ainsi que d’une recherche poussée du savoir-être. Une adéquation entre valeurs, efficacité et but non-lucratif est alors nécessaire pour toute personne souhaitant s’engager dans le milieu associatif.
Engager des « jeunes » dans le monde associatif
Il n’y a pas que le privé qui attire l’œil du jeune diplômé. De plus en plus de jeunes s’engagent dans des associations par besoin de conviction et non par sécurité d’emploi. Cependant, à cause d’idées reçues, une partie de la jeunesse reste réticente à l’idée de s’engager pleinement dans une association, par peur d’instabilité sur le plan du salaire.
On constate tout de même que 50% des étudiants des grandes écoles de commerces souhaitent travailler pleinement dans des associations à la fin de leurs études et commencent dans la majorité des cas par du bénévolat. Sachant que le temps de travail en association est négociable en fonction du contrat et du poste à pourvoir, les jours de récupération ou de congé, les horaires ou encore le télétravail sont des paramètres totalement gérables selon les besoins de chaque salarié et de chaque association.
Il est possible également d’embaucher des stagiaires et des mineurs qui auront des contrats encadrés selon une réglementation stricte.
L’embauche d’un auto-entrepreneur dans son association
Engager un auto-entrepreneur est tout à possible. Ce qui différencie le salarié d’un auto-entrepreneur est l’absence de subordination entre ce dernier et l’association.
Toutefois la frontière entre contrat de travail d’un salarié et la prestation de service d’un auto-entrepreneur peut s’avérer mince. Dans le cas où plusieurs conditions seraient avérées et réunies (le seul client de l’auto-entrepreneur est l’association employeuse, horaires de travail fixées par l’association, mise à disposition du matériel et des locaux…), la requalification de l’auto-entrepreneur en salarié entrainerait des sanctions graves, reconnue comme travail salarial dissimulé.
Sachez que les avantages pour une association d’engager un auto-entrepreneur sont nombreux. Nul besoin de :
– compléter de déclaration préalable à l’embauche (DPAE),
– d’obtenir un numéro SIREN,
– de fournir de fiches de paie (les paiements se font sur facture de prestations de service)
– de déclarer l’auto-entrepreneur auprès d’organismes mutuelles et retraite complémentaire (contrairement aux salariés), …etc.
L’association devra régler la TVA qui, contrairement aux entreprises, ne pourra pas être récupérée.
Quelles sont les charges à payer pour une association ?
L’employeur associatif doit s’acquitter de cotisations salariales sociales, tout comme le salarié associatif sera soumis à certaines contributions. Un dispositif spécial association sous forme de chèque emploi associatif a été mis en place pour aider la partie administrative de l’embauche d’un salarié, parfois complexe et fastidieuse.
Les cotisations de l’employeur à régler sont les mêmes que celles soumises au droit salarial soit les cotisations d’allocations familiales, de sécurité sociale, de contributions d’assurance chômage, solidarité autonomie, cotisations d’accidents du travail, versement au Fonds national d’aide au logement, cotisation AGS et l’aide au transport (dans conditions spécifiques de transport urbain).
Les contributions à la charge du salarié sont les CSG et aide au remboursement de la dette sociale.
Quelle convention collective pour une association loi 1901 ?
L’application d’une convention collective au sein d’une association dépendra de son activité.
Soit l’activité est déjà couverte par une convention existante. Dans ce cas là, l’association devra l’appliquer. Si une association embauche des artistes même ponctuellement, elle devra appliquée la convention collective nationale des entreprises du secteur privé du spectacle vivant ou des entreprises artistiques et culturelles
Soit l’activité n’est couverte par aucune convention, alors l’association aura le choix de librement adhérer à une convention existante. Pour savoir si votre association relève d’une convention collective existante, vous pouvez contacter la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.
Les nouvelles formes d’embauche : le « télé bénévolat » et le « télétravail »
La majeure partie du bénévolat et salariés d’une association dit de support comprenaient une majorité de membres d’associations évoluant dans les locaux ainsi que dans les lieux d’exécution des missions.
Après l’apparition du Covid-19, la majeure partie des contractuels ont commencés à opérer à distance. On note durant cette période une perte de fréquentation à hauteur de 36% des bénévoles. Cette réduction conséquente d’activité pour chaque association en moyenne est bien évidemment en partie liée aux conséquences du dispositif de confinement ainsi que les causes actuelles liées aux restrictions sanitaires.
Le télétravail ainsi que le télé bénévolat permettent aux associations d’effectuer une transition d’activité, préservant ainsi l’intégrité de la structure de l’organisation ainsi que le volume de ses effectifs. Ce moyen a permis aux bénévoles de renouer le contact avec les associations et de reprendre d’une manière ou d’une autre une partie des activités d’avant crise.
Ce qui amène à dire que des opportunités sont actuellement à saisir pour toute personne évoluant dans le privé ainsi que pour la jeunesse en quête d’objectifs concrets et de valeurs à défendre!
Pour celles et ceux qui sont intéressés par un emploi dans le milieu associatif, il existe des plateformes de recherche de travail comme Jooble. Ce sont des plateformes de recrutement proposant toute une panoplie de postes à pourvoir dans pleins de domaines d’expertise. Les fiches de poste fournissent des informations complètes pour préparer les candidats aux futurs entretiens d’embauche et les recruteurs une plateforme pour mettre en ligne leurs besoins.