Un projet sur trois qui se finance par don sur les plateformes de crowdfunding ou de financement participatif serait porté par une association.
Cet engouement pour le crowdfunding démontre à quel point les associations françaises s’ouvrent à l’innovation et recherchent d’autres types de financements et ce, afin de mettre sur pied leur projet ou mener à bien leurs missions.
Le crowdfunding associatif ou comment financer son association autrement
Le crowdfunding – ou financement participatif – est une solution de financement pour vos projets, vos idées, vos activités ou vos contenus. Le crowdfunding vous permet d’entrer en contact avec des financeurs (des particuliers principalement) qui agissent dans une démarche philanthropique (pour aider des projets qui « ont du sens », des projets « coup de cœur »).
D’après le Financement Participatif France (FPF), la définition est la suivante : « Le financement participatif est un outil de collecte de fonds opéré via une plateforme internet permettant à un ensemble de contributeurs de choisir collectivement de financer directement et de manière traçable des projets identifiés« .
Voir la vidéo de FPF : Le cercle vertueux du crowdfunding
Longtemps resté l’apanage des startups et des entreprises, le crowdfunding se fait de plus en plus présent dans le monde associatif et suscite de plus en plus l’intérêt des internautes. Le but est simple. Le financement participatif permet de financer plus ou moins rapidement son projet quand les subventions ou que les contributions ne suffisent pas et s’est imposé comme un bon moyen de collecte, voire excellent.
Généralement, la campagne se passe en quelques semaines, trois mois tout au plus. C’est un formidable outil de communication dans la mesure où le crowdfunding permet de faire connaitre son association sans utiliser ses fonds propres, d’attirer d’autres profils de donateurs, de donner une belle image de la structure… D’ailleurs, il existe des plateformes de précommande en crowdfunding qui proposent aux associations (et à tous les porteurs de projet) de lancer directement leur campagne de financement participatif sur leur site via un API. Bien entendu, ceci n’est possible que pour les campagnes de précommande, et uniquement pour les associations qui ont déjà une notoriété, une crédibilité et une clientèle fidèle. Autrement, il faut passer par les plateformes de crowdfunding classiques.
Sur ce sujet, l’association a le choix entre une plateforme généralisée et une plateforme spécialisée. La seconde option étant plus sûre puisque la plateforme possède une connaissance approfondie du monde associatif. En outre, elle dispose d’un réseau utile pour les besoins et le développement de l’association. Plus encore, la communauté d’investisseurs des plateformes spécialisées comprend parfaitement les besoins des associations. Mais dans l’un ou l’autre cas, les conditions d’accès restent quasiment les mêmes.
La présentation du projet associatif : une étape à ne pas négliger
Pour convaincre les plateformes de crowdfunding et les contributeurs, il faut présenter un projet attrayant et convaincant, mais transparent. Utiliser des photos ou des vidéos courtes permet de raconter l’histoire de l’association, d’expliquer le pourquoi et le comment et de présenter les personnes à l’origine du projet.
Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à créer des visuels pour se démarquer et convaincre les contributeurs à adhérer à la cause de l’association. Sans oublier d’expliquer la raison de la collecte pour rassurer les donateurs.
Comment lancer une campagne de crowdfunding pour son association ?
Comme toute recherche de financement, le crowdfunding ne se décide pas à la légère. En amont de la campagne, il y a toute une foule de questions à se poser et des montagnes de recherche à faire, parmi lesquelles la plateforme, le montant à collecter, la contrepartie accordée aux donateurs, la durée de la campagne, etc. Bref, il faut être méticuleux. Mais par-dessus tout, il faut monter un dossier solide pour convaincre certaines plateformes de représenter son association. Effectivement, les projets présentés sur certaines plateformes passent d’abord par un comité composé d’experts pour juger de leur viabilité. S’ensuit un entretien physique, et seules les associations qui ont réussi ces séries de tests peuvent voir leurs projets sur la plateforme.
Choisir la bonne plateforme
Pour ce faire, il faut se poser les bonnes questions :
- Quelle plateforme correspond le mieux à son association ?
- Quelle est l’importance de sa communauté ?
- Quel est le taux de financement des projets ?
- La plateforme est-elle légale ? (Agrément de l’AMF et le logo « Plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises »).
Le montant à collecter
À ce sujet, il faut rester réaliste pour augmenter les chances de réussite. En effet, plus le montant est élevé, plus les contributeurs vont se poser des questions. Et puis, il ne faut pas oublier que certaines plateformes de crowdfunding marchent sur le principe du « tout ou rien » d’autres non à l’image d’HelloAsso. Celles qui fonctionnent sur ce principe fonctionnent de la sorte. Si le montant espéré n’est pas atteint dans le temps imparti, les contributeurs sont remboursés et le porteur de projet ne reçoit rien. Pour autant, il ne faut pas minimiser ses besoins et prendre en compte tous les paramètres (frais de création, organisation, etc.).
Quelques astuces :
Une façon de calculer son potentiel de collecte est de se baser sur la règle des 3 cercles, valable aussi pour votre communication.
- Le premier cercle représente votre entourage proche, votre famille, vos amis, vos membres d’associations. C’est le premier à solliciter, celui qui va faire démarrer votre campagne de crowdfunding.
- Le deuxième cercle représente l’entourage éloigné, les amis de vos amis. Celui-ci ne sera sollicité qu’une fois les 10% de votre objectif atteint, il poursuivra l’élan.
- Enfin le troisième cercle représente le grand public, celui que vous allez toucher en dernier.
Pour déterminer votre objectif global, estimez le nombre de personne composant votre premier cercle, et combien chacun en moyenne pourrait donner. Ceux-ci représentent environ 10% de votre collecte.
Par exemple, dans votre cercle proche, vous estimez que vous pouvez collecter 1000€. Vous fixerez donc un objectif de 10 000€
Le bon moment pour lancer sa campagne de crowdfunding
Effectivement, il existe des moments où les donateurs sont plus généreux. Par ailleurs, le début et la fin de campagne enregistrent généralement des pics d’affluence. Autant que possible, il faut éviter les vacances scolaires et les grandes fêtes (Noël, Nouvel An…). Ou alors, faire en sorte que ces deux périodes tombent en milieu de la période de collecte.
En outre, il faut également considérer la durée de la campagne : ni trop courte ni trop longue pour éviter la lassitude des contributeurs en général, il ne vaut mieux pas excéder 3 mois.
Et après la collecte ?
Pendant la collecte, il est important de communiquer régulièrement avec les contributeurs. Il est également conseillé de faire des relances (par exemple toutes les semaines), ou lancer des comptes à rebours pour faire vivre le projet, et mobiliser d’autres contributeurs si l’objectif n’est pas encore atteint.
Une fois l’objectif atteint, un mot de remerciement permet d’avoir une bonne image auprès de sa communauté. Par ailleurs, la campagne de communication doit continuer afin de tenir les donateurs au courant de l’évolution du projet.
Nous vous conseillons également :