Comment établir le budget d’investissement d’une association ?

Comment établir le budget d’investissement d’une association ?

Généralement, une association utilise le budget d’investissement pour optimiser la planification de son cycle d’exploitation. Cet état financier qui prend la forme d’un tableau à deux colonnes reflète les dépenses et les recettes affectant le patrimoine de l’association. Ainsi, dans le cadre d’un investissement, le budget d’investissement lui sert d’une part à chiffrer ses ressources utilisables en autofinancement et d’autre part, le montant qui devra être financé via un prêt ou une subvention. Tout ce qu’il faut savoir pour établir le budget d’investissement d’une association.

Bon à savoir
Il faut noter que les règles en matière de comptabilité font actuellement l’objet d’une réforme menée par l’Autorité des Normes Comptables (ANC).
Pour plus d’informations sur la réglementation comptable pour les associations > cliquez ici

Budget d’investissement d’une association : un outil pour sécuriser ses investissements

Contrairement aux charges, les investissements (acquisition de terrain, de locaux, de véhicules, etc.) sont des dépenses qui engagent l’association sur le long terme. Autrement dit, lorsque la structure investit, elle met en gage ses ressources pendant plusieurs années. De ce fait, il convient de prévoir les dépenses y afférentes ainsi que les moyens utilisés en parallèle. Par ailleurs, il est également important d’évaluer les conséquences de l’investissement sur le budget de fonctionnement.

Justement, le budget d’investissement s’inscrit dans une stratégie financière de l’association lors d’un investissement. De fait, il se focalise sur les dépenses directes et indirectes liées à cet investissement en tenant compte des différents frais, tels que :

  • Les frais de mise en place ;
  • Les frais de déménagement ;
  • Les intérêts des emprunts ;
  • Les dotations aux amortissements.

Par ailleurs, le budget d’investissement se positionne également sur l’investissement lui-même et sur son mode de financement. Avant d’investir donc, il est nécessaire de connaître sa capacité d’autofinancement afin de savoir :

  • Les ressources qu’elle peut allouer à l’investissement ;
  • Ainsi que le montant qu’elle devra solliciter (prêt ou subvention).

Par ailleurs, il est également primordial de savoir sur combien d’années s’étalera le prêt si cela s’avère nécessaire. Effectivement, pour qu’un investissement soit avantageux, il faut que la durée de l’emprunt soit en accord avec la durée de vie estimée de l’investissement.

Dès lors que l’association connait sa capacité d’autofinancement, elle pourra opter pour un autofinancement ou un emprunt. À noter que si la capacité d’autofinancement est positive (encaissements supérieurs aux décaissements), cela veut dire que l’association peut rembourser ses annuités.

Pour quel intérêt ?

Comme dit plus haut, le budget d’investissement sert à prévoir les dépenses et les financements liés à un investissement. Ainsi, il est particulièrement utile pour :

  • Gérer efficacement les finances ;
  • Optimiser l’encadrement du rendement ;
  • Accélérer la prise de décision sur un investissement futur ;
  • Anticiper les potentiels problèmes de trésorerie.

De ce fait, le budget d’investissement est indispensable, voire incontournable dans la vie des associations, notamment celles qui gèrent plusieurs activités requérant des investissements importants. De fait, généralement, les opérations retracées dans le budget d’investissement ont une durée d’usage et une durée de réalisation plus longues que l’exercice budgétaire.

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Présentation du budget d’investissement

Le budget d’investissement se présente sous la forme d’un tableau à deux colonnes, comme on vient de le dire précédemment : les dépenses et les recettes.

Les dépenses

Cette colonne retrace les éléments suivants :

  • Les achats : les achats non stockés (eau, électricité, etc.), les petits équipements, les fournitures administratives, etc.
  • Les services extérieurs : les locations de matériels, la réparation et l’entretien, les assurances et la documentation ;
  • Les autres services extérieurs : les honoraires, la publication et la publicité, les déplacements, les frais postaux et de télécommunication les frais bancaires ;
  • Les impôts et taxes ;
  • Les charges de personnel : la rémunération du personnel, les charges sociales ;
  • Les charges financières :
  • La dotation aux amortissements.

Les recettes

Sont mentionnés dans la colonne des recettes les postes ci-après :

  • Les ventes de produits finis, prestations de services : les ventes spectacles, les produits accessoires, etc.
  • Les subventions d’exploitation ;
  • Les autres produits de gestion courante : les cotisations, les produits divers de gestion courante, etc.
  • La reprise sur amortissements et provisions.

Bons à savoir :
Si l’investissement s’étale sur plusieurs années, il est recommandé de dresser un plan de financement global et un plan de financement pour chaque année. Dans ce cas, il faudra veiller à bien répartir les besoins et les ressources pour chaque année. Bien évidemment,’il n’est pas utile d’avoir un équilibre des dépenses/recettes sur chaque exercice. D’ailleurs, un excédent des recettes constitue une marge de sécurité pour pallier aux différents frais non prévus. Toutefois, l’équilibre est nécessaire pour l’ensemble de la période d’investissement.

Capacité d’autofinancement = Résultat de l’exercice + Dotations aux amortissements et aux provisions – Reprises aux amortissements et aux provisions – Quote-part de subvention affectée au compte de résultat + Valeurs comptables des éléments d’actif cédés – Produits ces cessions d’éléments d’actif.

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