Fondé par Morihei Ueshiba, l’aïkido est une pratique sportive qui prône la non-violence et la self-défense. Né à la fin des années 40, cet art martial japonais (budô) constitue effectivement une discipline douce. Excluant toute idée de compétition, sa pratique n’en est pourtant pas moins avantageuse pour le physique et le mental. Une question se pose alors : pourquoi et comment faire de l’aïkido ? Cet article y répond justement dans les lignes suivantes.
Pourquoi faire de l’aïkido ?
Sauf contre-indication médicale sérieuse, l’aïkido est un sport complet accessible à tous, petits et grands, hommes et femmes. À l’instar de toute pratique sportive, il est excellent pour la santé, le corps comme l’esprit, puisqu’il permet de :
- Développer l’endurance et la coordination
- Améliorer la concentration et l’équilibre
- Gagner en souplesse, en vitesse et en confiance en soi
- Contrôler la respiration et canaliser son énergie
- Tonifier les muscles et renforcer le cœur
- Redresser le dos et réduire les douleurs dorsales
- Se libérer du stress et gérer ses émotions
Mais, ce n’est pas tout ! Apprendre l’aïkido permet également d’acquérir certaines valeurs morales. À savoir le courage, la politesse, la modestie, la persévérance, le contrôle de soi, le respect d’autrui ou encore l’honneur.
À noter que l’aïkido peut se traduire par « la voie de la concordance des énergies ». Effectivement, « aï » signifie harmonie, « ki » énergie et « do » voie.
Comment apprendre l’aïkido ?
Il va sans dire que pour apprendre correctement l’aïkido, il convient de se rendre dans un club ou un dojo. De fait, une séance doit s’effectuer en salle, sur un tatami sous la surveillance d’un instructeur. Cet art martial non-violent requiert en plus une tenue spéciale. Il se pratique à mains nues, avec ou sans arme. Dans cette optique, les matériels à utiliser consistent en :
- Un sabre de bois ou bokken
- Un bâton de bois ou jo
- Un couteau de bois ou tanto
En tout cas, apprendre l’aïkido, c’est maîtriser ses principes et ses techniques de base :
- Hanmi (positionner correctement les pieds)
- Kokyu (utiliser l’appui du sol et le transmettre à travers le corps)
- Awase (harmoniser dans le temps et l’espace les forces en action)
- Mouvements en courbure (cercle et spirale)
- Atemi (donner des coups de poing ou de pieds)
- Kiaï (sortes de cris émis par les aïkidokas lorsqu’ils réalisent des mouvements)
- Bukiwaza (techniques d’armes) et taijutsu (techniques à mains nues)
- Précepte de « penser un/plusieurs »
- Esprit Budo
L’accompagnement d’un professeur qualifié est donc de mise dans le cadre de l’apprentissage de cet art martial originaire du Japon. Raison pour laquelle il convient de trouver un club, un dojo ou une école spécialisée lorsqu’il s’agit d’apprendre ce sport.
Comment se déroule un entrainement d’aïkido ?
Un entrainement d’aïkido commence et se termine toujours par les mêmes rituels :
- Salut au kamiza
- Salut au professeur
- Pliage du hakama
- Salut au tatami
- Salut au dojo
Quoi qu’il en soit, une séance d’entrainement d’aïkido se déroule en trois parties bien distinctes. En premier lieu, il y a la préparation physique et mentale. Concrètement, il s’agit de permettre au corps et à l’esprit de se préparer à l’effort. Pour cela, les aïkidokas procèdent à une session d’étirements, à une pratique respiratoire et à des exercices spécifiques.
En second lieu, il faut poursuivre avec le travail des techniques. Il convient alors de noter que l’instructeur adapte son enseignement au niveau de chaque élève. En tout cas, dans le cadre de cette étude des mouvements, plusieurs techniques sont enseignées. Ainsi, pour chaque mouvement à étudier, l’enseignant réalise une démonstration avec un pratiquant confirmé. Après quoi, les aïkidokas confirmés et les débutants se saluent et commencent à pratiquer. Si le professeur souhaite apporter des corrections, il interrompt les deux partenaires tout en leur adressant un salut qui sera rendu par les élèves. Un échange de saluts marque aussi la fin de son intervention. Cette séance se termine généralement par la réalisation du kokyu ho.
Pour finir, l’entrainement d’aïkido s’achève avec un retour au calme. Pour ce faire, les élèves s’alignent en position de seiza dans le respect du placement traditionnel. Ensuite, ils calment leur respiration et arrangent leur tenue avant le salut final.
À partir de quel âge pratiquer l’aïkido ?
Discipline éducative par excellence, l’aïkido s’apprend dès le plus jeune âge. En fait, il peut se pratiquer en principe à partir de 6-7 ans, voire 5 ans pour certains. Tout dépend de la constitution physique de chacun. Pratique sportive intergénérationnelle, il s’adresse à tous : parents, seniors, jeunes… Il n’est donc jamais trop tard pour s’y mettre et pour profiter de ses bienfaits. D’ailleurs, les clubs d’aïkido présentent en général plusieurs sections (enfants, seniors…) pour s’adapter à différents types de pratiquants. Dans la même optique, il existe diverses commissions au sein de la fédération française d’aïkido et de budô (FFAB).
Aïkido et compétition
L’aïkido, pensé par son fondateur, Morihei Ueshiba, est un art martial non compétitif. En effet, cette pratique sportive basée sur le principe de la non-violence exclut toute notion de compétition. Toutefois, cette idée de compétition existe dans le style Shodokan. Créée par Kenji Tomiki, cette branche de l’aïkido propose trois disciplines de compétition :
- Embu kata : présentation d’une suite prédéfinie de mouvements par deux adversaires
- Tanto randori : discipline classique de l’aïkirandori-ho, il oppose deux compétiteurs, l’un armé d’un couteau en mousse, l’autre non armé, dont les rôles sont intervertis à la fin de la première mi-temps (un match se compose de deux mi-temps de 90 secondes chacune)
- Kongo dentai sen : concours par équipes comprenant trois parties :
- Présentation des 17 techniques de base du shodokan
- Présentation des 16 techniques prédéfinies d’autodéfense
- Déroulement de trois disciplines de combat différentes (évitement d’attaques au couteau, combat à mains nues et tanto randori)
Le vainqueur d’un match d’aïkido est la personne ou l’équipe qui a obtenu le plus grand nombre de points à l’issue de la confrontation.
Ainsi, pour participer à une compétition d’aïkido, il importe d’abord de s’inscrire dans un club qui propose ce style d’aïkido. À noter qu’outre la pratique de la compétition, le système Shodokan se distingue aussi de l’aïkido traditionnel par l’absence de hakama et l’apprentissage d’enchaînements de kata.
Club d’aïkido : les astuces pour bien le choisir
Vous souhaitez faire de l’aïkido, mais vous ne savez pas dans quel dojo se tourner ? Alors, voici quelques conseils et astuces à prendre en compte lors de votre choix. D’une part, il est préférable de se confier à un club affilié à l’une des fédérations agréées suivantes :
- Fédération française d’aïkido et de budô (FFAB)
- Fédération française d’aïkido, aïkibudô et affinitaires (FFAAA)
Mais, rien ne vous empêche de choisir un dojo ou une association qui se rattache à une école ou une tendance bien définie. En tout cas, l’important, c’est de miser sur une structure fiable qui offre un enseignement de qualité.
D’autre part, les points suivants sont à considérer attentivement pour ne rien rater de votre choix :
- Ambiance du dojo (atmosphère de travail et qualité relationnelle entre les pratiquants et avec le professeur)
- Pédagogie et niveau technique de l’instructeur
- Installations et équipements du club
- Horaires et proximité
En outre, votre choix doit tenir compte de vos besoins et de vos attentes. Pourquoi désirez-vous faire de l’aïkido ? Qu’attendez-vous de cette pratique sportive ? Voulez-vous étudier un style en particulier ? Etc.
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